Les origines andalouses | :: ::
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- Centenaire - Presse
2 - La Presse du 22 mai 2013 |
Testour fête Mustapha Zbiss : Le juste hommage |
Dimanche 26 mai, en présence d’historiens, archéologues et autres invités de marque, l’Association des monuments et sites historiques, l’Association de sauvegarde de la ville de Testour, la Bibliothèque nationale de Tunis et l’Institut national d’archéologie organisent à Testour une journée de commémoration du centenaire de la naissance de l’illustre Slimane Mustapha Zbiss, l’homme qui a consacré sa vie au patrimoine, aux fouilles et aux études archéologiques.
Mustapha Zbiss, est un intellectuel qui s’est distingué dans chacun des métiers qu’il a assumés : historien, enseignant, écrivain, chercheur, restaurateur. Né le 1er mai 1913, à Testour, d’une famille andalouse (originaire de Saragosse), le doyen des archéologues a fait ses études au Collège Sadiki, avant de rejoindre l’Institut des études supérieures de Tunis où il étudie les langues et l’histoire des civilisations arabes et musulmanes. Sa carrière d’enseignant est suivie d’une deuxième à la Bibliothèque Al Attarine où il s’occupe de la section arabe, un poste qui transformera sa carrière. C’est dans cette institution qu’il rencontre et travaille avec des orientalistes chevronnés comme Georges Marçais, Louis Poinssot et E. Levy Provençal, ce qui lui permettra d’approfondir ses connaissances en matière d’histoire des civilisations arabo-musulmanes. En 1947, on lui confie la charge de la section des monuments islamiques à la direction des Antiquités et des Arts, et en 1947, il est le seul candidat tunisien à être accepté en tant qu’Inspecteur des monuments islamiques, il est également le premier Tunisien à enseigner l’archéologie à l’Institut supérieur de Tunis. Une nouvelle aventure commence, riche de fouilles dans des conditions difficiles et un contexte de colonisation défavorable. C’est donc tout naturellement, après l’Indépendance, en 1961, qu’on lui confie la direction de l’Institut national d’archéologie. Suivent des travaux de restauration dans plusieurs villes, Tunis, Sousse, Monastir, Mahdia, il fut le premier à avoir effectué des fouilles dans des sites princiers de Raqqada et Sabra Mansourya. Il a également restauré les mosquées de Ezzitouna, Saheb Ettabaâ, Hammouda Bacha à Tunis, Okba à Kairouan ou la Grande mosquée de Sousse. Nommé Premier restaurateur des monuments historiques de la Médina, il contribue à la découverte de plus de 2.000 épigraphies et inscriptions qui deviendront l’objet de ses publications dont «Inscriptions de Gorjani», «Inscriptions de Monastir» ou «Nouvelles Inscriptions de Kairouan», qui se trouvent aujourd’hui au Bardo, Monastir et Kairouan. Polyglotte, il a rédigé plusieurs ouvrages en arabe ,en français, italien ou espagnol, il a également publié plusieurs articles et enregistré des émissions radiophoniques. Mustapha Zbiss a occupé plusieurs postes et assumé des responsabilités dans divers organismes nationaux et internationaux. Il a notamment été S.G. de l’Association de Sauvegarde de la Médina, S.G. de l’Institut de la musique arabe, président du Comité national de l’IComos (Venise), membre de l’Institut archéologique de Rome, membre de la Société asiatique de Paris, membre du Bureau du Congrès international des Arts turcs, etc. Il a été récompensé de plusieurs prix, Grand Prix national d’archéologie et patrimoine, Ordre du Mérite culturel, Ordre de la Légion d’honneur de la République Française, Ordre du Mérite d’Espagne.
Hamma Hannachi
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Hommage | :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::
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News | A partir ce de cette semaine vous pouvez lire régulièrement dans la rubrique "Articles" les articles scientifiques de Slimane Mostapha Zbiss en français et en arabe. Ils seront ajoutés au fur et à mesure |
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