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-Articles de presse-
Son répertoire comprend en tout 20 ouvrages et 69 articles scientifiques écrits en arabe et en français et publiés en Tunisie et à l’étranger (le Caire, Beyrouth, Rome, Bagdad, Madrid, Naples, Cambridge, Toulouse...). En survolant la liste des ces ouvrages et articles ayant tous trait au patrimoine archéologique tunisien et se rapportant à des sites situés dans presque toutes les régions du pays, nous constatons que le défunt avait sillonné, tout au long de sa vie, le territoire tunisien en quête d’indices permettant la reconstitution de l’histoire de nos ancêtres. Toutefois une préférence évidente se dégage à travers ses travaux pour l’univers arabo-musulman. Cela s’explique par une réaction à caractère nationaliste à l’encontre du colonialisme français qui obligeait les écoliers tunisiens à apprendre "nos ancêtres les Gaulois" et des orientalistes qui s’attelaient à légitimer l’occupation française en prétendant qu’elle n’était qu’un rétablissement de l’état chrétien aboli par les Musulmans. Un autre penchant est décelable chez le défunt pour l’apport des Andalous, dont il partage les racines, à l’archéologie tunisienne. La profusion de ses travaux sur ce sujet, lui a valu d’être nommé membre correspondant de l’Académie Royale de Madrid. La plupart de ces travaux ont été présentés sous forme de conférences au cours de congrès tenus en Espagne ou d’articles publiés dans des revues spécialisées de ce pays. La carrière de ce « fantassin de l’histoire et de l’archéologie tunisiennes », comme le nome Mohammed Hassine Fantar, a débuté en 1942 à l’âge de vingt-neuf ans en tant que responsable du secteur arabo-islamique au sein de la bibliothèque El Attarine, après avoir exercé longtemps dans le métier d’enseignant. Sa nouvelle fonction lui avait offert l’occasion de côtoyer des orientalistes chevronnés dont il avait retenu la méthode. Plus tard, il s été affecté au service des Antiquités et des Arts où il a intégré le département islamique. Après l’indépendance, il a été nommé inspecteur à l’Institut National d’Archéologie et d’Arts où il a réalisé un travail remarquable, que se soit dans le domaine de la protection et la conservation des sites et monuments ou celui de la recherche qui consiste à reconnaître, situer, définir, fouiller, décrire, cataloguer, inventorier, archiver...Arrivé à l’âge administratif de la retraite en 1973, il continue à exercer sa passion avec la même ardeur jusqu’à 1998, date de la parution de son dernier ouvrage sur "Testour et les Testouriens".
Pour glorifier la mémoire de ce monument humain de l’archéologie tunisienne, un site historique, une place, voire des rues doivent porter son nom. Les conseils municipaux partout dans le pays y penseront sans aucun doute. Malek Ben Amor
[Le Quotidien - 14 juin 2003] |
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