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-Articles de presse-
Il était en effet membre correspondant de l’Institut archéologique de Berlin et de Rome, membre du bureau du Congrès internationale des arts turcs de Napoli, membre correspondant de l’Académie Royale d’Histoire Espagnole depuis 1966, membre du bureau de l’Association des techniciens des monuments historiques de Varsovie dès 1986. Il n’en est pas un qui n’ait tari d’éloges, de reconnaissance ou d’admiration « en hommage à l’homme de science, à l’éminence de la recherche et de la sauvegarde du patrimoine de la Tunisie moderne pour l’envergure de ses efforts et l’ampleur de son œuvre… ». « Les difficultés vécues avant 1956 ne l’ont pas dissuadé de briller en tant que pionnier de la recherche historique et archéologique . La haute qualité de ses publications scientifiques, la richesse de son expérience archéologique et la diversité de ses participations internationales témoignent de son goût de l’abnégation et de la persévérance, quand il s’agit de valoriser le riche héritage du patrimoine islamique tunisien » (Dr Abdelbaki Hermassi, ministre de la Culture). Né à Testour le 1er mai 1913, Slimane Mustapha Zbiss était d’origine andalouse « Llopis ». Son enfance fut surtout influencée par la personnalité de son père qui était un cheikh de « malouf ». Après avoir vécu à Béja une partie de son adolescence, il se retrouve à Tunis en 1928 pour y poursuivre sa scolarité au collège Sadiki. Dès l’obtention de son certificat d’études en 1934, il se consacre déjà aux langues et aux civilisations arabes et musulmanes à l’Institut des Etudes Supérieurs de Tunis jusqu’en 1943, date à laquelle son succès à ce diplôme laisse entrevoir sa future personnalité. Il mènera d’abord une carrière d’enseignant de 1935 à 1947. Chargé de la section arabe de la Bibliothèque Nationale, il sera recruté en tant que professeur d’histoire et de géographie à la Kaldouniya de 1944 à 1947. Nous perdons avec lui un archéologue de réputation internationale qui s’était imposé grâce à sa remarquable personnalité de premier pionnier tunisien incontesté de l’histoire et de l’archéologie tunisiennes de l’Antiquité au XIX siècle. En témoignant aussi les titres et les postes pour lesquels il sera désigné. Slimane Mustapha Zbiss recevra en 1947 l’affectation décisive qui va orienter toute son œuvre : De la direction des monuments islamiques à la direction des Antiquités. Il va en fait poursuivre une éminente carrière d’archéologue et d’historien. Premier candidat tunisien au poste d’inspecteur des monuments islamiques en 1949, il participera comme premier Tunisien au concours des inspecteurs des monuments islamiques en 1949 et sera désigné premier Tunisien à enseigner à l’Institut Supérieur de Tunis. En charge officielle de la direction de l’INAA , il décidera de se lancer sur tous les terrains par des interventions reflétant la haute autorité morale, intellectuelle et scientifique jusqu'à devenir même premier restaurateur des monuments historiques de la Médina en 1965 et de tous les monuments islamiques, éparpillés à travers toute la Tunisie, et ce, durant toute sa carrière. On lui doit les premiers et plus importants ouvrages scientifiques ainsi qu’une exceptionnelle série de vulgarisation historique et archéologique dont le réel succès ne se dément toujours pas auprès des spécialistes. Ses exposés clairs et précis sont susceptibles d’atteindre le public passionné de patrimoine et de culture. Parmi ses ouvrages, citons :
Slimane Mustapha Zbiss reprendra néanmoins la voie de la pédagogie et de l’enseignement à la faculté des Lettres d’Alger en 1967. Son apport est considérable ! Clament-ils tous! Premier Tunisien à avoir entrepris les travaux de fouilles à Raqada et Sabra Mansouriya, sites princiers, il laisse aux Tunisiens un trésor fabuleux de photographies, dont certaines prises de monuments aujourd’hui disparus ou en ruine. Directeur du Centre et spécialiste des études hispano-andalouses (1972-1983), il collaborera avec MM . Abdelhakim Gafsi, Boughanmi et Mikel de Epalza à la publication de deux ouvrages fondamentaux : "La Bibliographie hispano-tunisienne (1956-1973)" et "Le Second recueil des Moriscos Andalous". Historien et archéologue, "ayant franchi la barrière des territoires sacrés, fantassin en la matière il s’est imposé par la force de sa passion et de sa foi" ( M. Fantar). Il sera convié et sollicité partout : on le nommera secrétaire général de l’Association Guillaume Budé de Tunis et de Rachidia, puis membre fondateur de l’ICOMOS à Venise, il deviendra même président de l’association de l’Union des écrivains tunisiens (1971-1973). Sa participation sera capitale à la connaissance du patrimoine tunisien et l’on comprend les hauts rangs et distinctions qui lui ont été offerts par Son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali : Grand Prix National En Archéologie Et Patrimoine (1987) et Commandeur de l’Ordre du Mérite Culturel (1992).
Slimane Mustapha Zbiss s’endort du sommeil du juste. Paix à son âme. Khadija Annabi-El Menchari (Conservateur dans l’Institut National du Patrimoine) [La Presse - 22 mai 2003] |
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