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-Troisième anniversaire du décès de S.M.Z et présentation officielle du siteweb
Polyvalent car, comme le souligne M. Abdelaziz Daoulatli, un de ses illustres disciples qui avait tenu à faire le déplacement pour l’occasion, tout était à découvrir : «Autant il est nécessaire aujourd’hui de se spécialiser, autant il fallait à l’époque être polyvalent». Et, ainsi, «ouvrir des portes» : ce que, du témoignage des uns et des autres, l’historien avait su faire admirablement, en laissant après lui, de plus, plusieurs générations de continuateurs. M. Daoulatli, anciennement directeur général de l’Institut national du patrimoine et, actuellement, expert auprès de l’Alecso, en profite à ce propos pour suggérer qu’une telle façon de conduire sa carrière gagnerait à retrouver toute l’exemplarité qui est la sienne auprès de la profession. Tant il est vrai, souligne-t-il, que nombre d’inspecteurs terminent leurs années de travail au même point où ils les ont commencées : sans laisser le moindre héritage dans leur sillage. Un héritage prolifique Et prolifique car la liste des ouvrages et des articles dont il est l’auteur est longue. Tous ne sont d’ailleurs pas publiés. Et la famille du défunt a été incidemment invitée par certains intervenants parmi les membres de l’INP à faire en sorte que ces travaux soient rendus disponibles, afin qu’ils profitent aux jeunes générations de chercheurs. Pour se faire une idée plus précise de l’ampleur des travaux laissés par l’historien natif de Testour, il est désormais possible de consulter le site web (www.smzbiss.org) qui a été créé à cet effet par sa petite-fille, Hanène Zbiss, laquelle est, à vrai dire, l’initiatrice de cette journée. En fait, la création de ce site est ce qui constitue l’élément nouveau dans cette commémoration. Car, désormais, explique-t-elle, il est possible aux uns et aux autres de venir enrichir cet espace de tout apport susceptible de compléter les témoignages et les connaissances relatives aux travaux du défunt. Et, de la sorte, de constituer une référence de plus en plus consistante pour la recherche… Il s’agit, précise la petite-fille de l’historien disparu, d’un site de «mémoire», mais aussi d’un site qui «invite à participer». Beaucoup demeure à faire, d’ailleurs. Des «causeries» radiophoniques existent dont il reste, par exemple, à retranscrire les notes manuscrites. Visite guidée Dans la maison de la culture Brahim-Riahi, qui abritait la rencontre, et qui fut autrefois la maison de Habiba Msika, des panneaux de photos avaient été disposés dans le patio. Les organisateurs officiels, à savoir le comité culturel local et l’Association de sauvegarde de la médina, avaient d’ailleurs ouvert cette journée par une sorte de «visite guidée» de ces panneaux. Certains montraient l’historien à différentes époques de sa carrière. D’autres servaient de support à des clichés que l’historien avait pris lui-même et qu’il avait mis à la disposition de l’institut : on y voyait d’anciens minarets et autres sites de la région — Testour, Sloughia… — dont certains ont aujourd’hui disparu et qui témoignent ainsi du péril qui pèse sur notre patrimoine archéologique. Non loin de la maison de la culture, donnant sur une place de style andalou, la grande mosquée, un pur produit de l’art morisque en Tunisie, fait depuis 2003 l’objet d’une restauration au niveau de sa toiture. La première phase, qui concerne la salle de prière, est achevée. Dans le courant de l’année 2006, explique la jeune femme ingénieur de l’institut, chargée du suivi des travaux, Faouzia Ben Zahra, ce sont les autres toitures qui devraient être restaurées. Un travail de sauvetage qui a été rendu nécessaire en raison des infiltrations d’eaux pluviales, durant les dernières années… Mais un travail de sauvetage qui est assurément le fruit d’une prise de conscience dont le mérite revient à tous ceux qui, comme l’historien disparu, n’ont jamais pu s’accommoder des injures faites aux richesses de notre passé, aussi bien par la négligence que par l’expansionnisme aveugle de certains projets immobiliers. Raouf SEDDIK |
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