Les origines andalouses | :: ::
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-Troisième anniversaire du décès de S.M.Z et présentation officielle du siteweb
8- Tunis Hebdo du 22 au 28 mai 2006 |
Slimane Mustapha Zbiss
Archéologue, homme de lettres et d’action Avec la collaboration de l’Institut national du patrimoine, l’Association de sauvegarde de la Médina de Testour et le Comité culturel local ont organisé, dimanche 14 mai en matinée, une cérémonie commémorant le troisième anniversaire du décès du grand archéologue et chercheur feu Slimane Mustapha Zbiss, et ce, en présence de chercheurs et d’hommes de lettres et de culture entre autres parmi ses contemporains. |
Tous les présents ont été invités à visiter une exposition relatant le parcours de cet éminent archéologue, connu pour ses écrits et les responsabilités qu’il a assumées, à l’échelle nationale et internationale, dans le domaine de la recherche et de la documentation en archéologie, ainsi que l’archive laissée par le défunt, essentiellement en photos très anciennes et rares datant des années 40 et 50. Puis la cérémonie fut ouverte par le frère de Slimane Mustapha Zbiss, Mahmoud Zbiss, qui a présenté un aperçu sur sa vie et ses rapports avec son entourage proche et professionnel. Par la suite, la parole fut donnée à différents intervenants qui ont présenté une analyse succincte sur la bibliographie de l’archéologue ainsi que l’intérêt porté par ce dernier sur tout ce qui est en rapport avec le patrimoine archéologique national et à Testour, sa ville natale, en particulier. Nous avons été, par ailleurs, éclairés sur ses activités sur le terrain et ses interventions déterminantes à plus d’un titre sur de multiples sujets ayant trait à la sauvegarde du patrimoine et à sa mise en valeur, en raison de son rôle prépondérant dans l’affirmation de l’histoire et de l’identité nationale.
Passé et production riches
Slimane Mustapha Zbiss a poursuivi ses études, après l’école primaire, au Collège Sadiki à Tunis où il a commencé son aventure avec le patrimoine et l’archéologie. Même son poste d’instituteur qui l’a mené de Tunis à la Métouia de Gabès, en passant par Nebeur (Le Kef), Balta (Medjez) ou Soliman au Cap Bon, ne l’a pas empêché de côtoyer —lorsqu’il s’installa dans la capitale— les grands chercheurs de l’époque, tels que Georges Marçais, chez lequel il a suivi un stage en archéologie, Louis Poinssot ou Ernest Levi-Provençal, duquel il apprit beaucoup dans ce domaine. Mais avant cela, c’est sa fonction de chargé de la section arabe à la Bibliothèque Nationale, située à la rue El Attarine dans la Médina de Tunis, qui le transformera en un féru de la civilisation arabo-musulmane l’aidant à élargir son expérience et à approfondir ses connaissances. Autodidacte et proche des orientalistes cités plus haut, Slimane Mustapha Zbiss acquiert la culture et les outils pour assumer diverses responsabilités nationales et dans les instances spécialisées internationales dans l’archéologie, et cela jusqu’à la fin des années 40, après avoir obtenu le diplôme des langues et civilisations arabes et musulmanes de l’Institut des études supérieures de Tunis. Plus tard, il sera à la tête de l’Institut national d’archéologie, période durant laquelle il couvrira tout le territoire national, effectuant des fouilles, des travaux de restauration et des relevés à base de photographies de grande valeur historique, ce qui lui a permis de faire d’importantes découvertes d’épigraphies et autres inscriptions qui ont fait l’objet de ses nombreuses publications («Inscriptions d’El Gorjani, 1962, «Inscriptions de Monastir», 1960, et «Nouvelles inscriptions de Kairouan», 1977) dont neuf restent à ce jour non éditées.
Consécration internationale
En plus de sa formation dans la langue mère, S.M. Zbiss a laissé une riche bibliographie en français, italien et espagnol et fut membre correspondant de l’Institut d’archéologie de Berlin (1965), celui de Rome la même année et de l’Académie royale d’histoire de l’Espagne (1968). Mais sa consécration fut son élection en tant que seul représentant du Monde arabe et d’Afrique au sein du Bureau constitutionnel de l’ICOMOS (La Charte internationale pour la conservation et la restauration des monuments et édifices) à Venise en 1964, puis président du Comité national de cette même institution international de 1965 à 1981. Mais la nouveauté pour ce 3ème anniversaire du décès de S.M. Zbiss fut la présentation d’un nouveau site web consacré au défunt, (www.smzbiss.org), sur tout ce qui touche à sa vie, ses archives, sa bibliographie ou les diverses responsabilités qu’il a assumées, et préparé par notre collègue du «Corriere di Tunisi», Hanene Zbiss, qui n’est autre que sa petite-fille. Un site très bien fait, riche et très utile pour ceux qui s’intéressent à l’archéologie et aux œuvres de notre illustre archéologue pour lequel le dernier hommage, lors de cette cérémonie commémorative, fut présenté par Abdelaziz Daoulatli qui l’avait connu de très près, relatant ses grandes qualités d’homme de sciences, de culture et de principes qui a toujours défendu les positions et droits en rapport avec notre patrimoine et notre histoire, l’archéologie étant un domaine indissociable de notre passé, de notre culture et de notre identité.
J.B.A
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Hommage | :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::
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News | A partir ce de cette semaine vous pouvez lire régulièrement dans la rubrique "Articles" les articles scientifiques de Slimane Mostapha Zbiss en français et en arabe. Ils seront ajoutés au fur et à mesure |
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